Qu’est-ce-que le stress ? Le stress est un mécanisme naturel d’adaptation, un syndrome d’adaptation. Le professeur Hans Selye est le premier médecin à avoir employé scientifiquement ce terme anglais de stress pour « exprimer l’état réactionnel d’un organisme soumis à l’action d’un excitant quelconque ». Le stress est donc le processus qui va nous permettre de nous adapter aux diverses situations que nous sommes susceptibles de rencontrer tout au long de notre vie. Sans stress, impossible donc d’évoluer et de vivre tout simplement.
Une situation de stress se compose de trois phases :
– l’intervention du stresseur, c’est-à-dire l’événement qui va générer une réaction ;
– le stress en lui-même, c’est-à-dire la réaction face au stresseur ;
– une phase de récupération.
Dans l’absolu, il n’y a pas de bon ou de mauvais stress, on le gère plus ou moins bien : c’est une question de perception. Le stress est dit positif (Eustress) ou négatif (Distress) en fonction de notre capacité d’adaptation. Les événements qui déclenchent un stress négatif sont ceux qui nous poussent au delà des limites de notre flexibilité naturelle. Il est donc intéressant de considérer le stress négatif comme la conséquence du manque d’une ressource spécifique qui va permettre à un individu de s’adapter à la situation rencontrée.
Comment gérer les situations stressantes ?
Agir sur la première phase est évidemment une gageure : imaginer une vie sans aucun événement inconnu, surprenant voire menaçant relève de l’utopie. Deux possibilités subsistent donc. Tout d’abord améliorer sa capacité de récupération entre deux stress de façon à permettre au corps de se reposer, de reconstituer ses ressources avant d’avoir à se mobiliser à nouveau. Toutes les techniques de relaxation, de respiration et en premier lieu la sophrologie peuvent être d’une grande aide à cet égard et j’aurai l’occasion d’y revenir plus en détails dans des articles ultérieurs.
La seconde voie possible : adapter la réaction à l’événement. C’est à ce niveau qu’intervient la fameuse technique du « coping ».
Nous avons tous une « susceptibilité » différentes aux situations extérieures, notamment en fonction de nos expériences personnelles. Et l’expérience du stress est finalement un apprentissage d’adaptation à une situation donnée.
L’expérience de l’IRM
Des expériences ont été menées sur des personnes devant passer une IRM. Situation qui ne comporte pas de danger en soi mais qui, la plupart du temps, provoque une réaction d’anxiété, voire d’angoisse à l’idée d’entrer dans ce tunnel étroit (tous les symptômes du stress sont alors observés chez la plupart des patients) et d’ailleurs, les médecins peuvent constater qu’une zone du cerveau, celle correspondant justement au stress s’active (même si la raison qui justifie l’examen n’est pas grave). Pourtant, si une personne renouvelle cet examen plusieurs fois dans les quelques mois qui suivent, la zone du cerveau qui s’éclairait au départ diminue pour finir par ne plus apparaître au bout de cinq fois.
Pourquoi ? Le cerveau s’est adapté ! Il a intégré qu’il n’y avait pas de danger particulier à être dans ce tunnel d’IRM et donc par le syndrome d’adaptation il a réduit le niveau de stress. Ainsi, en répétant plusieurs fois l’expérience stressante on va permettre au cerveau de mettre en œuvre ce « coping », littéralement « faire face », c’est-à-dire s’adapter à la situation.
Concrètement ?
Cependant, concrètement, il parait difficile dans le cas d’un stress lié à une épreuve d’examen par exemple, de renouveler plusieurs fois l’expérience pour induire le coping: un examen, ça se passe à un moment donné et ça ne se répète en principe pas dans le temps ! C’est là qu’intervient alors la notion d’imagerie mentale et de visualisation en lien avec un principe de base selon lequel le cerveau ne fait pas la différence entre un événement virtuel agréable (une scène d’amour ou d’humour dans un film, le souvenir d’un moment bon et fort….) ou désagréable (une scène de violence à l’écran, un obstacle imaginaire, l’idée même d’un danger) et un événement réel.
L’astuce va donc consister à utiliser cette particularité du fonctionnement du cerveau en visualisant de la façon la plus précise possible l’événement à venir qui nous stresse de façon à faire intervenir le processus de coping.
Alors, qu’il s’agisse d’un examen, d’un entretien d’embauche, d’un rendez-vous sentimental ou de toute autre situation que vous pouvez anticiper, prenez quelques minutes régulièrement pour imaginer mentalement la scène telle que vous aimeriez qu’elle se déroule. Evidemment, plus vous pourrez récolter de détails sur le lieux et les personnes qui auront à intervenir, mieux ce sera pour que le coping fonctionne.
Comment faire ?
Installez-vous confortablement, prenez quelques respirations profondes, fermez les yeux et laissez la scène se dérouler devant vos yeux clos avec le maximum de précisions et laissez votre cerveau s’imprégner des images et ses sensations.
Pour encore plus d’efficacité, n’hésitez évidemment pas à consulter un sophrologue professionnel qui vous accompagnera dans cette pratique avec des outils et protocoles adaptés.
Sylvie Renoulet
Fondatrice de Sophrolia
Consultations de sophrologie à Sélestat et Colmar
Formation de sophrologue en Alsace