Comment bien choisir son sophrologue

Par Sylvie 27 juin 2015
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Je rencontre régulièrement cette question lorsque j’évoque mon métier : comment choisir son sophrologue ? Étant entendu que se cache derrière une seconde question : comment être certain de ne pas tomber sur un charlatan ? Le métier de sophrologue étant en effet une profession non réglementée, à moins de consulter sur recommandation, il peut paraître difficile de fixer soi-même des critères de références concernant une pratique que l’on ne connaît pas forcément très bien. Je vous propose donc une liste d’éléments destinés à alimenter votre réflexion pour faire le meilleur choix possible.

Le diplôme : le sophrologue que vous envisagez de consulter est-il détenteur d’un titre certifiant sa compétence ? En principe, toutes les écoles formant des sophrologues organisent des épreuves d’examen permettant d’évaluer le niveau de compétence de leurs élèves. Bien que ces certifications n’aient aucune valeur légale, elles indiquent que le sophrologue en question a été reconnu compétent par ses pairs et il est donc préférable de consulter un praticien certifié.

Sachez en outre que la détention d’un tel titre permet ensuite au sophrologue d’être membre de l’une des organisations professionnelles propres à la sophrologie et de figurer sur leurs annuaires. Je citerais par exemple la Chambre Syndicale de la Sophrologie, la Fédération Française de Sophrologie, le Syndicat des Sophrologues Professionnels, etc…. Si le praticien que vous envisagez de consulter figure sur l’un de ces annuaires, c’est qu’il est titulaire d’une certification et donc d’une formation sérieuse. Par ailleurs, beaucoup de professionnels rendent leur certification visible dans leur cabinet, soyez attentif. Enfin, si vous avez un doute et que ce critère est important à vos yeux, n’hésitez pas à poser la question directement lors de votre premier échange.

L’appartenance à une organisation professionnelle : s’il n’est pas nécessaire d’appartenir à une organisation professionnelle de sophrologie pour être un bon sophrologue, l’existence de cet élément sera un indice de plus en faveur de la compétence du professionnel que vous envisagez de consulter. En effet, comme évoqué précédemment, seuls les sophrologues correctement formés et certifiés peuvent devenir membres de telles organisations en soumettant un dossier de candidature comprenant des éléments concernant leur formation et leur niveau de certification. Etre membre d’une ou plusieurs de ces organisations est ainsi la preuve que le niveau de compétence du professionnel a été vérifié par d’autres sophrologues.

L’existence juridique : dans la plupart des cas, les sophrologues exercent leur profession soit en libéral, soit sous la forme de l’auto-entreprise, parfois en tant qu’association notamment pour les cours collectifs. Quoi qu’il en soit, votre praticien doit pouvoir fournir un numéro siret et être en mesure d’établir une facture si vous le demandez (notamment si votre mutuelle rembourse les séances de sophrologie ce qui est de plus en plus courant).

Le déroulement de la séance : comme pour tous les métiers, chaque professionnel va pratiquer à sa manière et en fonction de sa personnalité. Toutefois, il est bon d’avoir en tête quelques règles de base qui doivent régir toute séance de sophrologie.

L’anamnèse : selon les praticiens, la durée d’une séance peut varier de 45 minutes à 1h30 mais commence systématiquement par un temps d’entretien et de questionnements appelé en sophrologie anamnèse. Cette anamnèse peut occuper une grande partie voire l’intégralité de la première consultation car le sophrologue aura besoin de récolter le plus d’éléments possibles sur vous, votre contexte et la problématique qui vous amène. Certains sophrologues fixent même comme règle de ne jamais proposer de pratique de sophrologie à proprement parler lors de la première consultation.

Les explications : vous êtes en droit de savoir comment les choses vont se dérouler, surtout si c’est votre première expérience avec la sophrologie. Le praticien est donc sensé vous expliquer ce qu’est la sophrologie et comment il la pratique. Si ce n’est pas assez clair pour vous, n’hésitez pas à poser des questions. En outre, à chaque séance le sophrologue vous expliquera l’axe de travail qu’il vous propose et les exercices spécifiques qu’il envisage.

Les techniques de sophrologie : il existe différents courants de sophrologie proposant chacun des techniques diverses. Tous se retrouvent néanmoins sur une base commune concernant la respiration, la relaxation physique et mentale et la visualisation. Selon le courant auquel a été formé le sophrologue que vous consulterez, ces pratiques vous seront proposées debout, assis ou allongé, parfois avec des mouvements parfois en étant totalement immobile. Cette diversité fait selon moi partie de la richesse offerte par la sophrologie. Toutefois, si la sophrologie peut montrer différents visages, il y a des choses qu’elle n’est pas. Pour commencer, elle n’est pas un massage : en aucun cas le sophrologue n’est sensé vous toucher au cours de la séance. Elle n’est pas non plus un soin énergétique, il ne doit donc pas y avoir d’imposition des mains même à distance.

L’échange final : après la pratique proprement dite, un temps doit être consacré à ce qu’on appelle en sophrologie le « dialogue post-sophronique », c’est-à-dire un échange sur ce qui a été vécu pendant la séance. Ce temps de dialogue va d’abord vous permettre de mettre des mots sur l’expérience qui a été la vôtre et ainsi de conscientiser les choses mais cela permet également au sophrologue de vérifier que son client ne repart pas avec un ressenti négatif qui n’aurait pas été correctement géré.

Ces éléments sont encore une fois à considérer comme des indices à prendre en compte et non pas comme une vérité universelle, d’autant moins qu’à mes yeux le critère le plus important est celui que je n’ai pas encore évoqué : votre ressenti et votre intuition. Comment vous sentez-vous face à ce sophrologue ? Pensez-vous qu’il/elle vous pose les bonnes questions ? Vous donne-t-il/elle toutes les explications dont vous avez besoin ? En bref, vous sentez-vous en confiance ? Ce sont les réponses à ces questions qui vous indiqueront en premier lieu si ce praticien est bon pour vous ou non. Un bon accompagnement repose en grande partie sur l’alliance entre vous et votre sophrologue et cette alliance ne peut exister sans une totale confiance.

Cela nécessite donc d’oser sauter le pas en prenant rendez-vous. Lancez-vous pour une première consultation, soyez attentif à ce qui se passe et vous saurez à l’issue de cette rencontre si vous avez trouvé la personne qu’il vous faut. Et si ce n’est pas le cas, consultez quelqu’un d’autre. Comme dans bien d’autres domaines, il est parfois nécessaire de faire plusieurs essais avant de trouver le professionnel qui nous correspond.

Sylvie Renoulet
Fondatrice de Sophrolia
Consultations de sophrologie à Sélestat et Colmar
Formation de sophrologue en Alsace

 

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