Raccourcissement des jours et arrivée des premiers frimas obligent, c’est le grand retour dans les médias, comme chaque année à la même période, de reportages sur la fameuse déprime saisonnière. Avec, dans la plupart des cas, un seul objectif en tête: lutter par tous les moyens pour s’en débarrasser coûte que coûte et aller mieux !
Un ralentissement naturel
A titre personnel, et comme beaucoup de personnes, j’avoue être assez sensible aux conséquences d’une baisse de la luminosité (a fortiori avec le changement d’heure !) et des températures et je dois dire que cet automne n’échappe pas à la règle: perte d’énergie, envies de repos plus fréquentes, besoin de ralentir l’activité, difficultés à avancer dans la concrétisation de certains objectifs, parfois même difficultés à élaborer des projets précis. Evidemment, le premier réflexe, surtout quand on a une forte tendance à l’activité continue et efficace, est de résister. Nous voilà alors partis, et moi la première, en quête du traitement miracle: compléments alimentaires, phythotérapie, luminothérapie, modifications alimentaires, vitamines, etc…..
Et puis, lors d’une promenade dans une belle forêt d’Alsace que l’automne faisait resplendir, j’ai pris conscience de ce que signifiait ce moment particulier dans le cycle naturel : l’automne et l’hiver sont des saisons pendant lesquelles la nature dans son entier se met au ralentis, parfois même à l’arrêt total. Pourquoi ? L’hibernation permet la régénération, le ressourcement et c’est la condition sine qua non pour que l’activité puisse reprendre de plus belle au printemps puis à l’été suivants. D’ailleurs, nos ancêtres (et pas si lointains) qui avaient des activités plus proches de la nature par la force des choses, étaient du même coup invités eux-aussi à suivre le rythme des saisons.
Faut-il hiberner ?
Il est vrai que la société moderne dans laquelle nous évoluons aujourd’hui a de grandes exigences à notre égard, et du coup, nous aussi ! Il est donc extrêmement compliqué, pour ne pas dire inenvisageable, de se mettre en « état d’hibernation ». Pour autant, je reste convaincue que quel que soit notre degré d’évolution technologique, économique ou sociale, nous ne pouvons totalement échapper à la réalité de notre condition biologique. Comme tout autre être vivant sur cette planète nous avons besoin de moments de repos (au-delà du temps de sommeil quotidien) et de ressourcement. Nous avons besoin de ralentir de temps en temps afin de nous régénérer physiquement mais aussi psychologiquement et pouvoir revenir ensuite encore plus performant, créatif, motivé. Il n’est donc pas surprenant que cette période de l’année soit propice aux états d’âme plus mélancoliques chez les êtres humains.
Loin de moi l’idée de dire qu’il est inutile de prendre certains compléments alimentaires, de la vitamine D ou du magnésium ou de passer quelques minutes par jour devant sa lampe de luminothérapie. Bien au contraire ! Je cède moi-même volontiers à ces sirènes du mieux-être.
Comment gérer ce ralentissement ?
Pour autant, je crois que la clé se situe beaucoup plus dans notre état d’esprit que dans le produit que l’on va ingurgiter. Et cet état d’esprit favorable me semble être celui de l’acceptation: accepter que nous ne pouvons pas être performants en permanence et dans tous les domaines ; accepter que, comme les autres être vivants, nous fonctionnons par cycle et que certaines phases de ce cycle nous invitent au repos ou du moins au ralentissement ; accepter qu’il est normal de ne pas toujours être en mesure d’agir pour atteindre nos objectifs et que ces derniers ont aussi besoin de temps de réflexion et de maturation ; accepter enfin que la vie est également dans l’ÊTRE et pas seulement dans le FAIRE.
Pratiquer la sophrologie peut évidemment être d’une grande aide dans ce travail d’acceptation. La sophrologie nous invite à mieux nous connaître en nous écoutant plus (au bon sens du terme), elle nous permet de prendre conscience de nos ressources mais aussi de nos limites et peut nous faire découvrir les trésors cachés derrière chaque phase d’un cycle même les phases les plus inconfortables.
Alors mon conseil: respectez vos rythmes et respectez-vous !
* Tâchez, quand c’est possible, de rentrer un peu plus tôt du travail, une fois par semaine par exemple. Si ce n’est pas possible, mettez-vous au lit plus tôt ;
* Chouchoutez-vous avec un bain chaud de temps en temps ou un petit massage ;
* Remettez au lendemain (oui c’est permis !!) les projets qui peuvent attendre, ils n’en seront que plus beaux ;
* Faites des activités de bricolage avec vos enfants ou vos amis ;
* Promenez-vous dans la nature : en l’observant vous apprendrez comment ralentir ;
Et surtout, prenez soin de vous !
Sylvie Renoulet
Fondatrice de Sophrolia
Consultations de sophrologie à Sélestat et Colmar
Formation de sophrologue en Alsace