Sophrologie et spasmophilie

Par Sylvie 27 juin 2015
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Plusieurs millions de personnes en France souffriraient de spasmophilie. Pourtant, lorsque l’on se penche plus précisément sur cette maladie, on se rend compte que le diagnostic est assez difficile à poser, jusqu’à se demander si ce terme recouvre une réalité médicale puisqu’aucun autre pays ne l’utilise.

Qu’est-ce-que la spasmophilie ?

La première constatation est que ce diagnostic est posé à l’occasion d’une très grande diversité de symptômes. Cela va du vertige à la tétanie en passant par les palpitations, les sensations d’oppression avec difficultés respiratoires ou les crises d’angoisse plus ou moins fortes. Au-delà de ces symptômes parfois très impressionnants, il convient d’ajouter une hypersensibilité physique et affective qui rend les sujets particulièrement dépendants de leur environnement mais aussi très vulnérables au stress.

Ainsi, il semblerait que cette maladie fasse subtilement interagir des symptômes physiques réels et handicapants avec des dispositions psychiques et des types de comportements particuliers. D’où l’importance d’intervenir sur les deux plans, physiologique et psychologique. C’est en cela notamment que la sophrologie peut-être d’une grande aide et est d’ailleurs généralement recommandée aux personnes souffrant de spasmophilie.

Reprendre le contrôle

Grâce à des pratiques simples et efficaces (exercices de contrôle respiratoire, de relaxation musculaire et de concentration mentale notamment), le pratiquant va peu à peu apprendre à reprendre la maîtrise de son corps. Il deviendra ainsi capable de gérer les crises lorsqu’elles se présentent. Cette étape est un premier pas vers la reconquête d’une autonomie qui fait souvent défaut à ces malades et participe donc à améliorer la confiance en soi.

Et c’est le deuxième axe de travail que peut proposer la sophrologie : en apprenant à mieux se connaître – grâce aux techniques d’entretien utilisées par le sophrologue mais également grâce aux pratiques sophroniques – le spasmophile va découvrir qu’il est bien plus que les symptômes dont il souffre, qu’il dispose de grandes richesses intérieures qu’il va pouvoir peu à peu exploiter pour apprendre à être moins dépendant de son environnement, moins perméable également aux événements extérieurs, plus solide, plus confiant. S’installera ainsi progressivement une spirale vertueuse qui l’entrainera vers le haut. Spasmophilie et sophrologie peuvent donc devenir une équipe de choc !

Attention à la dépression latente

Il convient toutefois de préciser qu’il arrive dans certains cas extrêmes que des personnes atteintes de cette maladie souffrent de ce qu’on appelle désormais des attaques de panique. Ces crises d’anxiété généralisée de grande ampleur peuvent aussi masquer un état dépressif latent qui nécessite une prise en charge de type psychothérapeutique voire parfois médicamenteuse (les anti-dépresseurs à faible dose ont montré leur efficacité, à condition d’être accompagnés d’un travail psychologique approfondi). Là encore, la sophrologie peut offrir un véritable soutien dans une perspective de reconquête de son équilibre et de son autonomie, en complément du suivi médicale et/ou psychothérapeutique.

Quoi qu’il en soit, il est important de retenir que cette maladie, quelle que soit son ampleur n’est pas une fatalité. Des solutions existent, efficaces, à condition que le principal intéressé cesse d’être victime de ses symptômes, pour (re)devenir acteur de sa maladie et de sa vie.

Sylvie Renoulet
Fondatrice de Sophrolia
Consultations de sophrologie à Sélestat et Colmar
Formation de sophrologue en Alsace

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